J’accueille et aime ma part humaine, ou à propos de ma prédation, vécue sous l’angle de mon humanité blessée.
La vie continue d’être riche en compréhension et reconnexion à ma présence véritable. Ceci en grande partie grâce à vous, éclairants miroirs que j’eus à rencontrer dans le cadre des séances ou soirées de partages et grâce aux temps de silence que je me suis octroyé à la suite de nos rencontres. En effet autant d’intentions par séances, autant d’aspects de moi même à intégrer à mon retour.
J’ai compris encore plus clairement, ma résonance et ma connexion directe dans ce que l’on nomme la part prédatrice.
Pour celles et ceux qui n’ont pas lu mes derniers articles à ce sujet, vous trouverez d’autres éléments dans ces liens:
« Le compte à rebours est commencé » et « La transparence active », ou visionné la conférence avec Julien,
Pour survivre, cet aspect de moi-même, qui semble avoir une correspondance avec le programme mental, prend sa source au travers des blessures de mon humanité, telles que les peurs, traumatismes, colères, rejet, sentiment d’abandon, mensonge, fuite. Tirant profit de cela, ce programme me fait croire à des mensonges, tout en se nourrissant de mes émotions. Ce qui a pour effet de m’enfermer dans un système de croyances et de me sortir de l’expérience que m’offre la présence en l’instant présent, la présence véritable à moi-même, ma présence à la vie.
Nous vivons le plus souvent dans notre tête, projetant vers l’extérieur un regard assujetti à des scénarios d’expériences passés et douloureux. Très souvent liés à l’enfance et aux mémoires de l’âme, ils nous engluent et influencent totalement notre réalité.
Nous fuyons alors le plus souvent le contact avec notre corps physique et les informations qu’il recèle. Nous refoulons nos émotions, sans contacter au fond de nous cet espace infini d’informations. En fuyant la responsabilité d’accueillir et de reconnaitre chacun des visages de nos blessures/mémoires nous nourrissons la matrice mensongère et de ce fait, lui laissons de par nos créations mentales, le pouvoir d’avoir une emprise sur nous. Ainsi, nous tournons en rond dans le parc de nos blessures passées. Et malgré cet apparent mouvement, conditionné et stimulé par un illusoire artifice de semblant être, ou de semblant vivre, procuré par ce système de contrôle en nous, nous figeons toute la puissance de notre mouvement de vie.
La véritable expérience de notre incarnation, nous invite pourtant toutes et tous à plonger profondément en nous, afin d’expérimenter au cœur même de notre corps physique et de nos cellules, toute la puissance vivante et donc divine qui se cache dans nos peurs, nos psychoses, nos angoisses ou nos blessures. En maintenant bloqué en nous ce mouvement de vie, nous donnons notre pouvoir à cette forme de prédation, ce faux soi qui ne veut pas avancer ou se transformer, qui utilise tous les subterfuges de la matrice/mental pour continuer de nous faire vivre de manière misérable. Pourtant nous sommes en partie les créateurs de ce programme!
Le présent, comme un présent… Il est un cadeau pour notre âme enfermée dans la chair.
Ma relation à l’instant présent restitue ma connexion à mon corps physique. Cette présence vivante me reconnecte à ma véritable identité. Chaque traversée de mes états d’âme blessée, me sort alors de la matrice et de mes propres mensonges, dès lors que j’accueille en moi, tous mes schémas de fuite, car l’Être souverain que je suis, n’a jamais été blessé, ni même abandonné.
Un dialogue avec cet autre moi que je nommais prédation à commencé à s’installer et je fus surprise des réponses qui me furent données aussitôt ma question posée.
Telle celle-ci, un jour où je me sentais dans mes fragilités humaines, s’agissant de l’abandon et cherchant en vain à l’extérieur de moi, un moyen de remédier à cet état qui durait depuis presque deux jours. Jusqu’à ce que j’entame un dialogue avec cette part de moi-même et envers laquelle je ressentais du rejet, de l’agacement et du jugement. Je la ressentais comme un prédateur qui cherche à m’utiliser dans différents aspects de ma vie et qui m’enlève ma joie de vivre.
Puis vint le temps où j’entrais en contact avec lui (moi) pour lui poser cette question ; mais que me veux-tu ? Ne peux-tu me laisser en paix ?
La réponse fut immédiate, je me connectai aussitôt à la petite Hayet blessée qui appelait à recevoir tant d’amour et de présence. En retrouvant et reconnectant à cette part blessée, j’intégrai et retrouvai à ce moment là, toute la force de mon énergie et touchai à la puissance gigantesque de mon incarnation. Cet amour immense que je ressentis pour moi-même, me ramena aussitôt en présence avec mon corps. Par cette alchimie s’ouvrit en moi un nouveau regard, je ressentis de la compassion pour cet être que je suis et retrouvai le gout de la vie. Ce fut merveilleux de me sentir à nouveau vivante et joyeuse dans mon humanité!
Mes créations holographiques
La prédation en ce monde existe bel et bien c’est un fait indéniable. Nous pouvons continuer à l’observer depuis notre projection mentale, à l’extérieur de soi, lui juxtaposant des visages hideux ou inquiétants tout en continuant de critiquer ce monde ou son voisin ; mais dès lors que nous l’appréhendons depuis ce dialogue intérieur et au travers de cette part humaine et blessée en chacun de nous, nous récupérons alors toute notre énergie et la simplicité d’être vivant en ce monde. Être de ce monde demande le courage de plonger en soi, dans ces espaces intérieurs sombres et souvent inconnus et changeants, qui nous appellent pourtant à chaque instant, dans notre vie d’homme et de femme.
Sans doute que notre humanité sortira de la matrice mentale, à la condition qu’elle décide de reconnaitre et d’accueillir tous les aspects blessés de son grand corps malade et d’accepter, puis de reconnaitre sa part prédatrice, qui en vérité manque cruellement d’amour et appelle tant à en recevoir !
Je sais aussi l’importance de continuer à appréhender ma vie et ce monde, avec des yeux scrutant la réalité au delà des voiles du mensonge et des distorsions créées par mes blessures humaines.
Nous ne sommes pas abandonnés et n’avons jamais manqué d’amour. Peut-être avons-nous juste manqué de présence, à nous-mêmes. Peut-être avons nous abandonné le monde qui vit en nous et peut-être que de là, nous sommes nous abandonnés nous-mêmes ; au profit d’un mirage illusoire qui nous laisse moribond, trainant derrière nous les voiles de nos mémoires passées qui obstruent le souvenir de notre véritable origine?
J’ai cru longtemps à cette histoire d’abandon, mais mon Être me soufflait souvent à l’oreille, des vérités sur ma véritable origine et mes connexions subtiles d’avec une autre réalité, bien plus aimante. Aujourd’hui je sais que mon père (image primordial du Notre père), fut présent dans ma vie malgré les apparences, car son amour qui m’avait tant manqué, je ne pouvais le voir aveuglée par mes blessures d’abandon, dont il ignorait lui-même l’existence. J’ai longtemps cru à ce scénario, mais il semble qu’il soit en cours de désactivation, plus je me relie à moi-même et plus je prends la responsabilité de ma vie.
J’ai passé un cap important depuis ce début d’année et je sens au plus profond de mon être un amour plus grand pour cette Hayet humaine que je suis. En cela je vous remercie de votre présence sur ce chemin, car vous êtes un présent dans ma vie.
Vous avez été quelques un(e)s à me partager les changements tangibles qui s’opèrent en vous après notre rencontre, lors des séances ISMA. Car plus nous avançons dans le brouillard de notre projection, plus nous nous libérons d’un mensonge inscrit au cœur de notre réalité humaine.
Alors merci de continuer d’œuvrer à cette nouvelle terre, ce nouvel être humain, Homo Christus, qui se libère de ses chaines à force de volonté, d’accueil, d’ouverture et de compassion envers notre condition divinement humaine malgré les apparences.
J’aurai la joie de vous retrouver bientôt!
De tout mon cœur d’humaine et plus…
Hayet
Tiré de la NLetter de juillet 2016 Auteure Hayet AYAD – (http://newsletter.hayet-ayad.com/?wysija-page=1&controller=email&action=view&email_id=47&wysijap=subscriptions)